Cette même logique conduit les praticiens hospitaliers à quitter l'hôpital public, comme à Saint-Louis ou à Saint-Antoine, en raison de leurs conditions de travail déplorables et au nom de l'idée qu'ils se font du service public hospitalier. Je souhaite vivement que la suite de la concertation engagée et la réforme qui en sera issue apaisent ces craintes, qu'elle rompe clairement avec les choix politiques précédents, catastrophiques et dangereux, comme vient encore, hélas ! de l'illustrer l'actualité.
La réalité est que l'on ne peut pas changer résolument de braquet sans engager une véritable réforme structurelle du financement de la sécurité sociale qui dégage des moyens suffisants et pérennes pour assurer à l'ensemble de nos concitoyens une protection sociale digne de notre époque.
Je passe sur les éternelles mesures de taxation de l'alcool et du tabac – qui, en tout état de cause, ne risquent pas de régler le problème –, pour m'arrêter sur la regrettable décision que vous avez prise de taxer les personnes retraitées, alors que vous avez refusé d'autres propositions de recettes que nous avions formulées. Nous pensons en effet que les moyens existent, non seulement pour revenir sur les mesures les plus injustes du précédent gouvernement, mais aussi pour résorber le déficit de la sécurité sociale. Nous avons déposé de nombreux amendements en ce sens, qui permettraient à la fois de dégager des moyens financiers supplémentaires et de favoriser l'emploi en réorientant l'économie vers l'investissement utile et la création de richesses.
L'an dernier, alors qu'elle était députée, Mme Touraine…