Promise sans cesse, repoussée de six mois en six mois par le Président de la République ou le Premier ministre pour des raisons à chaque fois fallacieuses, elle a consisté à faire miroiter à nos aînés la mobilisation de la collectivité nationale pour répondre à ce défi majeur que sont l'avancée en âge et le vieillissement de la population.
Durant la campagne présidentielle, François Hollande a très clairement annoncé à tous nos concitoyens sa volonté de réaliser aujourd'hui cet engagement et a confié cette mission au Gouvernement et particulièrement à Michèle Delaunay. Ce premier projet de loi de financement de la sécurité sociale, n'en déplaise aux commentaires souvent faciles, pose, avec force et volontarisme, les jalons de la mise en oeuvre de la réforme du financement de la perte d'autonomie. Jusqu'à présent, l'argument majeur pour justifier l'immobilisme et l'inertie a consisté à dire que les ressources n'étaient pas disponibles et que la réforme ne pourrait voir le jour que lorsque la situation des finances publiques serait plus favorable. C'était le dernier argument de François Fillon. Notre gouvernement, lui, envisage, à l'horizon 2014, de présenter une loi…