Madame la présidente, mesdames les ministres, chers collègues, je suis un mauvais élève : un peu comme le tambour de Nana Mouskouri j'ai tendance à vouloir aller plus vite que la musique, et quand j'ai le PLFSS entre les mains, je vais tout de suite regarder les deux articles qui concernent l'amiante, les articles 69-1 et 69-2 portant sur les fonds d'indemnisation.
S'agissant du Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante et du Fonds de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante, je tiens à vous dire ma satisfaction de parlementaire et de président du groupe de travail sur l'amiante de l'Assemblée nationale de voir pérenniser ces crédits. Nous pouvons nous réjouir de leur sacralisation politique et de l'abondement prévu, malheureusement nécessaire pour les malades en difficulté.
À l'occasion de cette discussion générale, je voudrais évoquer un événement dont nous avons peu parlé. Il y a quelques mois, les veuves de l'amiante et des victimes défilaient au tribunal de Douai : d'organisme indemnisateur, le FIVA s'était mué en persécuteur réclamant des sommes aux victimes.
Je tiens à remercier le Gouvernement, en particulier le Premier ministre et Mme la ministre de la santé, d'avoir réagi immédiatement, dans la semaine qui a suivi l'élection de François Hollande, en nouant un accord avec les associations et en faisant cesser les persécutions du FIVA, organisme placé sous la tutelle du ministère de la santé, qui avaient pris des proportions absolument inadmissibles et injustes. Les victimes de l'amiante et leurs associations ne pourront qu'en être reconnaissants à ce gouvernement. Rien n'avait été fait au cours des deux années précédentes.