Intervention de Monique Iborra

Séance en hémicycle du 23 octobre 2012 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Iborra :

Madame, la présidente, mesdames les ministres, mes chers collègues, je voudrais d'abord remercier nos collègues de l'opposition ici présents. Ils sont peu nombreux, il faut leur savoir gré d'être là.

Ce projet de loi de financement de la sécurité sociale est pleinement cohérent avec le projet de loi de finances pour 2013 dont nous avons voté la première partie cet après-midi. Cohérence dans l'effort, dans les objectifs et les résultats recherchés, dans l'urgence certes : ceux du redressement de nos comptes sociaux malmenés par la majorité précédente. Le ministre du budget faisait remarquer cet après-midi que le poids de la dette avait augmenté de 160 milliards entre 2002 et 2011. Nous n'étions pas au gouvernement !

Mais ce projet de loi dépasse l'objectif, nécessaire, du redressement. Il se veut réformateur et protecteur. Il protège les citoyens, les familles, les personnes âgées et handicapées. Il protège ainsi notre modèle social, fait de solidarité mais également d'efficacité, sans ignorer le contexte budgétaire préoccupant.

Durant la précédente législature, nous avons vu les inégalités se creuser, de pair avec les déficits. Nous avons vu des déremboursements répétés de médicaments. Nous avons vu une protection en matière de santé de plus en plus aléatoire. Nous avons vu l'hôpital public montré du doigt et déstabilisé. Nous avons vu les déserts médicaux dénoncés mollement par le gouvernement de l'époque sans qu'aucune mesure concrète ne soit mise en place, contrairement à aujourd'hui – nous en débattrons prochainement.

On nous avait promis une grande loi pour financer la dépendance. Elle a été ajournée. Vous nous proposez, mesdames les ministres, une contribution qui épargne les retraités non imposables et qui sera versée cette année, à titre exceptionnel, au Fonds de solidarité vieillesse, préparant ainsi la loi sur le vieillissement. D'autre part, vous mettez en place de manière expérimentale des parcours de soins pour les personnes âgées, dont le budget augmente de 4 %.

Ce budget réduit donc les dépenses mais, en même temps, il met en place de nouvelles politiques qui commencent à traiter les dysfonctionnements dont les Français subissent les effets et préfigure également des réformes structurelles.

Vous ne vous contentez pas de diagnostics. Vous mettez en place dans la concertation et la justice des réformes courageuses et indispensables qui touchent à la vie quotidienne de nos concitoyens, conciliant l'efficacité économique avec le haut niveau de protection sociale auquel les Français sont légitimement attachés.

Valoriser l'organisation et la coordination pluriprofessionnelle de soins autour d'objectifs de santé publique, en créant notamment le statut du praticien local de médecine générale ; lutter contre les déserts médicaux, par le développement de la médecine salariée notamment ; redonner à l'hôpital public fierté et label d'excellence ; avoir enfin une véritable ambition pour le troisième âge : ce sont autant de défis que nous aurons à relever à vos côtés, mesdames les ministres, dans nos circonscriptions, dans les mois à venir. Nous le ferons avec énergie et avec conviction. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion