Ma question s'adresse à M. le ministre des affaires étrangères.
Vendredi 19 octobre, le Liban a renoué avec la violence. Une voiture piégée a explosé à Beyrouth, dans le quartier d'Achrafieh. Je voudrais tout d'abord adresser mes condoléances aux familles des victimes de cet acte terroriste et barbare et y associer l'ensemble de mes collègues. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
L'attentat a causé la mort de dix personnes et a fait plus de cent blessés. Le chef des forces de sécurité intérieure du pays, le général Wissam El Hassan, a été tué dans l'opération. C'était un homme entièrement dévoué à son pays, à sa stabilité, à sa paix intérieure et surtout à son indépendance. Sa disparition est une grande perte pour toute la région.
Comme vous l'avez vous-même souligné, monsieur le ministre, il est probable que ce triste événement ne soit qu'un prolongement de ce qui se passe actuellement en Syrie. Le Liban profitait d'une relative accalmie depuis quatre ans. Le voilà de nouveau en proie au désordre. Suite à l'attentat, les incidents se multiplient partout dans le pays !
Plus que jamais, pour la stabilité de la région et la sécurité des Libanais, il importe que le Liban reste à l'écart des tensions régionales et plus particulièrement de celles de ses voisins. Notre pays s'est toujours tenu au côté du Liban. Pouvez-vous me dire, monsieur le ministre, si la France et l'Union européenne développent en ce moment des stratégies pour soutenir le Liban en cette période cruciale ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)