Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 24 octobre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Attentat au liban

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères :

Monsieur Jibrayel, vous venez de rappeler les conditions dans lequel s'est produit cet attentat, le plus grave depuis 2005. Le Président de la République et moi-même avons réagi immédiatement, comme vous l'aurez fait, j'en suis certain, sur tous les bancs de cette assemblée, en condamnant un attentat inadmissible qui est le prolongement de la crise syrienne, dans laquelle nous demandons aux Libanais de ne pas se laisser entraîner. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Cette condamnation, nous l'avons portée aussi au Conseil de sécurité des Nations Unies. En même temps, nous nous sommes bien sûr mis en relation avec le président Sleimane, le premier ministre Mikati, M. Hariri ainsi que d'autres responsables. Nous leur avons dit que ce qui relève de leur gouvernement ne peut bien sûr être décidé par la France, mais que celle-ci leur demande de toutes ses forces d'empêcher que ce reproduise ce que l'on a connu par le passé avec les conséquences tragiques que l'on sait : des centaines de milliers de Libanais qui descendent dans la rue, face à des centaines de milliers d'autres. Car ce qu'attend le pouvoir de M. Bachar El-Assad, c'est de pouvoir exporter la crise syrienne. Il ne faut pas que le Liban se laisse entraîner dans cette dérive. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Je voudrais terminer en disant, au nom de tous ici, que les Libanais sont nos amis et nos frères et que nous leur faisons passer un message de soutien à l'intégrité et à l'indépendance du Liban. En ces circonstances si difficiles, la France se tient à leurs côtés. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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