Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 24 octobre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Intolérance religieuse

Manuel Valls, ministre de l'intérieur :

Madame la députée, les faits que vous avez rappelés sont inacceptables, et le Premier ministre comme le Gouvernement les ont condamnés avec la plus grande fermeté.

Soixante-treize personnes, venues de plusieurs régions françaises, ont occupé, le 20 octobre dernier, le chantier de la mosquée de Poitiers, actuellement en construction. Les motivations des membres de ce groupuscule d'extrême droite sont évidentes : provocation, diffusion d'un message de haine et d'intolérance et, surtout, volonté manifeste de faire parler d'eux. La recherche de la médiatisation était en effet au coeur de leur stratégie. À nous de ne pas être dupes. La dissolution de ce groupe est étudiée ; elle devra reposer sur des fondements juridiques solides – c'est la fragilité d'une démocratie, mais c'est aussi sa grandeur.

Madame la députée, la République garantit à tous le libre exercice du culte dans le respect des règles de la laïcité. Tout acte dirigé contre un lieu de culte est une atteinte à notre pacte social, une agression contre notre pays. Ces individus doivent donc s'attendre à la plus grande fermeté de la part de la République. Quatre leaders ont d'ailleurs été mis en examen lundi et placés sous contrôle judiciaire.

La France est une grande démocratie, où la liberté d'expression et la liberté d'association doivent être préservées. Tel est le sens du dialogue que j'ai noué, sous l'autorité du Premier ministre, avec l'ensemble des cultes. Il y a la place pour croire comme pour ne pas croire, à condition que l'on respecte la laïcité, nos valeurs et certains droits et devoirs.

Parce que nous sommes une grande démocratie, la violence, notamment politique, n'a pas sa place dans notre société, que l'on manifeste sa haine contre la France et nos valeurs, que l'on s'attaque, comme l'ultragauche, à des permanences de parlementaires…

1 commentaire :

Le 23/02/2014 à 09:15, laïc a dit :

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D'un point de vue juridique, l'islam en France est une association, qui est contrôlée par l'article 3 de la loi du 1er juillet 1901 :

"Article 3

Toute association fondée sur une cause ou en vue d'un objet illicite, contraire aux lois, aux bonnes moeurs, ou qui aurait pour but de porter atteinte à l'intégrité du territoire national et à la forme républicaine du gouvernement, est nulle et de nul effet."

Or le but de l'islam est le combat contre les non-musulmans, et d'instaurer la charia, avec tout son cortège de discriminations hommes/femmes, musulmans/non-musulmans. Et encore, je résume au maximum. Donc, cette association qu'est l'islam poursuit une cause illicite, contraire aux valeurs et principes fondamentaux de la république. Elle est donc, selon cet article 3, nulle et de nul effet, et la construction de mosquées n'a pas lieu d'être sur le sol de notre république. Aussi, si M. Valls était déterminé à appliquer la loi, on n'en viendrait pas à voir ce genre d'extrémités dénoncées ici.

On ne peut pas prétendre vouloir éteindre un feu en le favorisant sans cesse.

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