Ensuite, les enjeux multiples du nucléaire nécessitent évidemment de prendre en compte la dimension environnementale, mais surtout, par les temps qui courent, la dimension économique. Le parc nucléaire actuel produit en France une électricité à très bas prix qui non seulement est une force pour la compétitivité à l’international de nos entreprises, mais qui aide aussi à combattre la précarité énergétique des particuliers. Nous devons en être fiers.
Il faudra donc ajouter à notre réflexion des éléments pluridisciplinaires concernant notre indépendance énergétique, la création d’emplois en France, notre balance commerciale ou encore notre compétitivité. Nous souhaitons également que ne soit pas oubliée dans les travaux la question des périodes transitoires lors du remplacement du parc actuel, lequel doit se faire en symbiose avec les processus de renouvellement des usines de cycles et la gestion des déchets.
Enfin, nous serons particulièrement vigilants sur les sujets qui forment l’actualité, à savoir la prolongation de la durée de vie des centrales, mais aussi le coût du MOX. D’une manière générale, nous espérons que cette commission d’enquête sera l’occasion de tordre le cou, non seulement au mythe d’une énergie bon marché, mais aussi à celui des coûts cachés, souvent abusivement évoqués dans le but de détourner de la réalité les discours sur le nucléaire.
Les conditions sont donc réunies pour engager un débat démocratique sur ce qui constitue l’un des grands enjeux de notre législature. Pour toutes ces raisons, le groupe socialiste, républicain et citoyen est favorable à cette proposition de résolution. Vous l’aurez compris : nous prendrons une part active aux travaux de la future commission d’enquête.