D'ailleurs, vous êtes assez peu nombreux, il faut le dire, à le revendiquer ou à assumer ce qui fut une Arlésienne politique : tous les six mois, vous nous annonciez la grande réforme voulue par le Président de la République et tous les six mois, nous devions constater, dépités, que cette belle et grande réforme était repoussée à plus tard.
Comme l'a dit Mme Martine Pinville, rapporteure du budget médico-social, il est absolument indispensable de commencer à préparer cette réforme : il nous faut consolider la protection sociale des personnes âgées et pour cela, il nous faut répondre aux besoins nouveaux en matière de perte d'autonomie. Il y a quinze ou vingt ans, le problème était plus limité, car les familles le prenaient encore en charge et le vieillissement de la population était moins accentué. À l'évidence nous sommes aujourd'hui confrontés à un phénomène global de société qui, en raison du vieillissement de la population, nous conduit à répondre à des questions nouvelles, qu'il s'agisse de perte d'autonomie ou d'apparition de nouvelles pathologies.
Vous avez, madame la rapporteure, à juste titre souligné que l'institution d'un petit prélèvement sur les retraités imposables allait permettre de préparer ce grand chantier de la réforme de l'autonomie.
Je ne peux que rejoindre Denys Robiliard sur l'importance de l'accès aux soins pour les personnes âgées, notamment dans des territoires où la densité médicale est faible. Vous êtes un élu de la région Centre qui est aussi la mienne et qui a malheureusement le triste privilège d'être montée au hit-parade des régions les plus désertifiées.