Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, au moment d’aborder la discussion en nouvelle lecture du projet de loi de finances pour 2014, il n’est pas nécessairement utile de se répéter, mais, bien entendu, nous allons poursuivre le travail d’amendements.
Nos regards se tournent naturellement avec intérêt vers la réforme fiscale annoncée par le Premier ministre, qui nous occupera tout au long du premier semestre de l’année prochaine. C’est sur ce point que je veux plus particulièrement intervenir.
À ce stade, il convient surtout de réfléchir aux conditions qui permettront la réussite de ce projet ambitieux alors que cette réforme devra se faire à prélèvements constants. Elle devra surtout restaurer le sentiment de justice fiscale, parce que c’est la condition absolue du consentement à l’impôt. Elle devra également être menée conjointement à notre action de réduction des déficits et de la dette afin de permettre une relance de l’activité économique et de l’emploi.
Le groupe écologiste partage ces différentes données de départ. C’est ensuite que des divergences existent. Elles doivent être expliquées et débattues. Elles portent principalement sur les modalités et le rythme de réduction des déficits.
Divergence d’abord avec l’opposition parlementaire qui a beau jeu de plaider pour une réduction de la dépense publique et des impôts alors qu’elle a fait strictement l’inverse et qu’elle porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Quand je parle de l’opposition, je ne vise pas uniquement les deux législatures précédentes, mais le modèle libéral à l’oeuvre depuis trente ans, qui a conduit à compenser la diminution de la croissance, le maintien d’un haut niveau de services publics et le transfert de richesses des salaires vers le capital par le recours à l’emprunt. L’idée était bien que l’on s’enrichissait en empruntant : une folie totale !
Le sale boulot, la majorité d’hier l’a laissé à celle d’aujourd’hui