Les talents de l'opposition s'usent à défendre des amendements qui ne se rapportent pas au texte débattu. L'enjeu de la proposition de loi est de limiter le reste à charge pour les patients et de définir le contenu des conventions en matière de prise en charge complémentaire par les mutuelles. Le Sénat ayant modifié le champ d'application du texte initialement prévu, l'amendement apparaît hors sujet.
Je voudrais également contester l'idée extravagante selon laquelle une diminution du reste à charge des patients ferait également baisser la qualité de l'équipement. Fixer des garanties mutualistes ou assurantielles dans le cadre d'accords avec les fournisseurs n'entrave en rien le libre choix. Quand on sait que sur le moindre équipement de lunettes, la marge brute oscille entre 65 et 72 %, on a toute latitude pour améliorer la situation ; il suffit pour cela de privilégier l'accès aux soins de nos concitoyens et non la garantie de bénéfices exorbitants des centres d'optique. Nous faisons le choix de permettre à tous de s'offrir des lunettes. En outre, l'augmentation du volume des ventes qu'entraînera l'amélioration de la prise en charge viendra ensuite compenser les pertes causées par la baisse des marges. La proposition de loi possède ainsi une cohérence à la fois économique et sociale.