J'invite M. Paul à garder son calme !
Dans la loi « Fourcade », notre proposition visait en effet à remédier à l'insécurité juridique des mutuelles, qui n'étaient pas sur un pied d'égalité avec les autres assureurs. Mais la question est celle du libre choix du praticien et du respect des tarifs et des prix.
Il m'est arrivé, en tant que professionnel de santé, de recevoir des patients dans le cadre de réseaux de soins de sociétés d'assurances, mais sans qu'il y ait jamais de modulation de prix par rapport aux conventions médicales majoritaires. Il était seulement souhaité que le praticien ne soit pas en secteur 2.
La proposition de loi du parti socialiste allait beaucoup plus loin : elle exigeait des réductions de tarifs. Une amélioration a été apportée sur ce point, mais le problème des opticiens reste entier. Prenons garde à une dérive vers le low cost. Le risque est que les professionnels se tournent vers l'étranger pour faire fabriquer les lunettes et les prothèses. En République tchèque, par exemple, les lunettes coûtent trois fois moins cher qu'en France. Les prothèses dentaires, elles, viendront de Chine ou d'Inde.