Me doutant de la frustration du président de séance, Denis Baupin, qui aurait certainement aimé intervenir dans ce débat, j’aimerais revenir d’un mot sur ce qui nous a empêchés d’avancer jusqu’à présent. D’ailleurs, cela ne veut pas dire que nous n’avancerons pas au-delà de la contribution climat-énergie que vous avez citée, monsieur le ministre, mais qui agit de façon infinitésimale sur le rapprochement des fiscalités.
Des propositions avaient été faites et je crois d’ailleurs qu’elles avaient été plus ou moins admises dans leur principe par le rapporteur général dans l’une de ses déclarations. L’idée était de compenser à hauteur d’un ou deux centimes d’euros par an sur six ans.
Pour les automobilistes dont on redoute les réactions, l’impact était extrêmement faible, voire infime, comparé à l’évolution des cours du pétrole et de son impact sur leur consommation et leur pouvoir d’achat. On ne leur donne pas de signal.
Quant à notre grand constructeur, il a d’ores et déjà compris qu’il ne pourrait plus développer le diesel sur les petits modèles parce que les adaptations de pots catalytiques et autres sur ces véhicules finissaient par coûter trop cher. Elles disqualifiaient cette technologie, en tout cas pour les véhicules de gamme moyenne, de moindre rentabilité.
L’orientation est donc prise par Peugeot, un peu tardivement car, pendant trop longtemps, nous n’avons pas su donner le signal à nos constructeurs pour qu’ils s’engagent vraiment vers la modernité, vers des produits compétitifs et d’avenir.