Intervention de Christophe Priou

Réunion du 11 décembre 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Priou :

En vous écoutant, j'ai l'agréable impression de ne pas vieillir, puisque je possède deux ouvrages de M. Olivier Guichard, datant respectivement de 1967 et de 1977, qui montrent que certaines cartes n'ont guère évolué, pas plus que certains diagnostics. On parlait déjà de métropoles d'équilibre en 1967. Le diagnostic est bien fait en France. Ce qui pose problème, c'est l'anticipation et l'action. Nous avons une France à plusieurs vitesses, avec les pôles urbains, le littoral, et le « désert français ». Il y a quelques exceptions, avec des politiques locales fortes, souvent de conseils généraux – on peut citer la Vendée, la Loire-Atlantique, l'Alsace, d'autres départements qui savent s'investir dans les énergies renouvelables, mais tout cela fait beaucoup d'inégalités entre territoires.

Pour les PME et PMI implantées dans les territoires ruraux, sans vouloir remettre en cause le principe d'universalité de l'impôt, se posent les questions de la formation, du coût du travail et de la fiscalité.

Ma question porte sur quelque chose qui n'a pas été abordé par les intervenants : les territoires maritimes. La France a la deuxième zone économique exclusive mondiale. On assiste actuellement à une mondialisation de l'économie maritime, des mers et des océans, notamment en ce qui concerne les sous-sols. Nous serions bien inspirés de jouer le coup d'après, en termes de moyens océanographiques : nous avons à faire face à un vieillissement de notre flotte. J'appelle à prendre en compte le rapport du Sénat de 2012 sur la maritimisation. On voit bien que l'avenir économique de notre pays ne se joue pas que sur terre. Certains pays comme le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine l'ont bien compris.

Je conclurai par cette phrase prononcée par le général de Gaulle à Brest en 1969 : « L'activité des hommes se tournera de plus en plus vers la recherche de l'exploitation de la mer, et naturellement les ambitions des États chercheront à la dominer pour en contrôler les ressources. »

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion