Pour accompagner l'intégration des territoires dans la mondialisation, depuis une quinzaine d'années, la France développe une politique des pôles. Elle recentre les interventions publiques autour des « pôles de compétitivité » et de l'affirmation des métropoles, qui fait l'objet du projet de loi de décentralisation en cours d'examen. Dans ce cadre, le problème devient celui des territoires « décrocheurs », ceux qui se situent à l'écart des flux d'intégration liés à la mondialisation.
On voit bien qu'il y a en France une volonté de donner une gouvernance adaptée à la métropolisation. Mais que fait-on des territoires « à côté » ? J'adhère à la position de Jean-Christophe Fromantin qui dit qu'il faut faire en sorte que plus aucune parcelle du territoire ne soit à une distance déraisonnable de la mondialisation. Ce que nous recherchons au fond, c'est un équilibre des pôles, entre les métropoles et les pôles territoriaux, et l'interaction entre eux. Quelle est donc l'organisation territoriale souhaitable ? Quel acte de décentralisation serait, selon vous, nécessaire ?