Depuis que l'on parle de mondialisation et de territoires, les réponses sont toujours les mêmes : il faut grandir – on parle aujourd'hui de métropoles – et il faut miser sur les technologies innovantes. Mon département, le Jura, invalide cette analyse : c'est un espace rural qui s'appuie sur un savoir-faire pratiquement ancestral – bois, lunetterie, mécanique, agro-alimentaire. Il est pourtant très exportateur.
L'État ne doit pas forcément développer des entreprises venues d'ailleurs. Il doit permettre à tous de structurer des tissus industriels et productifs endogènes. Pour cela, il faut une égalité des chances entre les territoires. Trois secteurs me semblent primordiaux : les infrastructures de transport, les réseaux de communication et la formation des habitants.