La crise actuelle – économique, sociale et écologique – exacerbe le repli sur soi et sur son territoire. Cette crise porte un coup à l’idée de solidarité, selon une logique qui voudrait que ceux qui souffrent sont responsables de leur sort. Ce repli territorial est certes moins visible dans un État très centralisé comme la France, mais il est puissant dans certains États fédéraux, notamment en Espagne, ou en Italie en particulier, où le régionalisme s’accentue. En France, les territoires riches acceptent encore, tant bien que mal, d’aider les territoires les plus fragiles. Il est donc essentiel d’assurer une réelle péréquation entre les territoires.
Si la solidarité territoriale résiste en métropole, elle semble cependant s’éroder pour les territoires les plus éloignés, les territoires ultramarins notamment, qui ne sont curieusement pas mentionnés dans la proposition qui nous est soumise aujourd’hui.