Et pourtant, si les politiques d’égalité des territoires se traduisent par l’application de règles différentes là où les situations sont différentes, les politiques menées outre-mer depuis des années pourraient nous servir de modèle.
Le dernier point que je souhaite évoquer est celui de l’échelle pertinente pour agir. L’action publique peut en effet s’organiser à plusieurs échelles : au niveau d’une région, pour assurer le développement économique ; au niveau d’un département, par exemple pour le désenclaver ; au niveau d’une ville, par exemple pour assurer la pérennité d’un hôpital et donc combattre les inégalités territoriales de santé ; au niveau d’un quartier, notamment en milieu urbain où l’enclavement peut se constituer sur une distance très courte ; voire, pourquoi pas, au niveau d’une rue – si l’environnement est un critère à prendre en compte, vivre aux abords d’un boulevard bruyant et pollué peut créer une rupture territoriale. Définir la bonne échelle dépend surtout des critères sur lesquels le CGET agira.