Je voudrais d’abord répondre au rapporteur, en disant que l’objectif de l’amendement no 262 ne se limite pas à la simple ouverture des liquidités à l’international. Cette ouverture sera permise uniquement entre les États membres qui ont le même standard et les mêmes normes. La question de l’identité des parties n’est donc pas pertinente : il est tout à fait possible de garantir l’identification des joueurs en ouvrant les tables de poker aux États membres disposant des mêmes règles et des mêmes normes. L’idée est d’avoir des règles et des standards communs : cela n’a rien d’un dévoiement de compétences.
M. le ministre a également parlé de risques de blanchiment. Or le but est précisément de créer un réseau d’autorités qui soit compétent en la matière, et à même de garantir un contrôle efficace. N’ayez pas une vision seulement hexagonale du jeu en ligne qui, par nature et par essence, est transfrontalier !
Il faut prendre le temps de réfléchir au sujet, dites-vous. Or vous avez vous-mêmes demandé un avis à l’ARJEL ; j’avais même retiré mon amendement en première lecture pour pouvoir en discuter en deuxième lecture. Cet avis a été rendu : il dit très clairement que nous pouvons parvenir à une ouverture maîtrisée et régulée des tables de poker. Mais en réalité, vous n’en voulez pas. Chacun en tirera les conséquences. Je pense simplement que c’est une erreur. Il ne s’agit pas, comme le prétend M. le rapporteur, de gonfler toujours plus la liquidité : ceux qui partent aujourd’hui sont les joueurs réguliers de poker. Ils sont peu nombreux, mais ils ont besoin d’un volume de liquidités important. Sinon, ils vont se tourner vers les sites illégaux.
J’essaie simplement de vous faire comprendre, et je suis sûr que M. Juanico sera d’accord avec moi,…