Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 19 décembre 2013 à 9h30
Loi de finances pour 2014 — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Eckert, rapporteur général de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire :

Après ces quelques mois de débats intenses, francs et directs, un certain nombre de choses ont été répétées. Toutefois, la pédagogie étant l’art de la répétition, il n’est pas inutile de revenir sur quelques points.

Je ne m’attarderai pas sur les mesures évoquées à l’instant par M. le ministre, notamment concernant le pouvoir d’achat, avec le dégel du barème, le relèvement du revenu fiscal de référence ou la préservation d’un certain nombre de mesures dont la suppression avait été envisagée, mais également concernant la trajectoire de redressement des comptes, qui a été largement décrite. Je veux par contre insister sur la question de la maîtrise de la dépense publique. Lorsque nous discutons avec nos concitoyens, ils nous font part d’un sentiment très fort d’avoir été sollicités pour participer au redressement des comptes publics. S’ils comprennent cela, ils voudraient toutefois sentir que cet effort a été utile.

C’est pour cela qu’il faut répéter avec force que le déficit de notre pays a diminué d’une quarantaine de milliards d’euros en un peu plus de deux ans. Quand nous leur disons cela, nos concitoyens reconnaissent que la situation s’améliore, mais ils ajoutent que l’État devrait donner l’exemple en faisant des économies. Et quand nous leur expliquons que nous faisons des économies – virtuelles ou non, le débat a eu lieu et nous connaissons les méthodes de calcul, aussi bien en Europe que dans l’ensemble des pays de l’OCDE, des dépenses structurelles – et qu’aller plus loin pourrait entraîner la suppression d’un certain nombre de services publics de proximité, force leur est de constater que les dépenses sont bel et bien maîtrisées.

Aussi me semble-t-il, sans vouloir remettre en cause la liberté du débat et des propos de chacun, que nous ne rendons pas service à notre pays lorsque nous exagérons, lorsque nous prétendons que les dépenses déraperaient, que les déficits exploseraient et que l’État serait extraordinairement dépensier et en pleine gabegie. Cela aussi déstabilise notre pays. Indépendamment de ce qui peut nous séparer, nous devons constater ensemble que des résultats sont obtenus. Je n’hésite d’ailleurs pas à redire que l’amorce de la réduction du déficit date de la fin de la précédente législature, car il est vrai que, bien que trop tardif à mon sens, un effort de redressement des comptes a été entrepris par nos prédécesseurs.

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