Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du 8 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique pénale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Monsieur le Premier ministre, les gendarmes et les policiers sur le terrain sont de plus en plus désabusés face au sentiment d’impunité des délinquants qu’ils tentent d’appréhender. Les réactions des populations sont de plus en plus vives, vous le savez. Le développement de la délinquance touche maintenant les campagnes. Les maisons isolées comme les fermes deviennent la cible privilégiée d’individus et de bandes organisées.

La politique pénale que votre Gouvernement a mise en place est clairement sur la sellette.

Ce sentiment est dorénavant partagé au plus haut niveau par la hiérarchie. Le 18 décembre dernier, le général Bertrand Soubelet, numéro trois de la gendarmerie nationale, dressait devant la commission parlementaire de « lutte contre l’insécurité » un constat sévère et alarmant sur l’insécurité dans notre pays : le nombre des personnes mises en cause augmente mais celui des placements sous écrou baisse de 33 % ; 65 % des cambrioleurs interpellés dans les Bouches-du-Rhône sont à nouveau dans la nature ; on prendrait plus soin des auteurs de troubles que des victimes et le doublement des effectifs de gendarmes ne changerait rien.

Si le mot « impunité » n’a pas été lâché, c’est tout comme !

Ma question est très simple : la réponse pénale est-elle, comme le suggère ce haut gradé, décalée ? Si c’est le cas, ainsi que tout le monde le pense, quand engagerez-vous enfin la politique pénale vraiment adaptée sans laquelle la délinquance ne cessera d’augmenter ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)

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