Ils rencontrent des difficultés croissantes pour décrocher des stages, pourtant indispensables à la validation de leur formation. Ces difficultés tiennent à la crise, aux fermetures de sites et à la réduction de l’activité économique ; mais la conjoncture n’explique pas tout ! On observe en effet une réticence croissante des employeurs à accepter les stagiaires de la formation professionnelle, alors même que leur activité le leur permettrait.
Ce problème est exacerbé dans les outre-mer, notamment en Martinique où les publics concernés, ayant entamé la partie théorique de leur formation, ne peuvent la mener à terme faute d’avoir trouvé une entreprise d’accueil avant la date butoir. De nombreux jeunes précédemment en situation de décrochage, qui ont eu le courage de rebâtir un projet professionnel, sombrent dans l’angoisse et le sentiment de l’échec face au rejet systématique de leurs demandes ou, pire encore, à l’absence de réponse de certaines entreprises. Ils cèdent alors au découragement et retournent dans la rue, où l’oisiveté et la marginalisation les guettent.
Dans un contexte de pénurie d’emplois, les dispositifs existants ne sont pas suffisamment incitatifs. Quels moyens concrets entendez-vous déployer, monsieur le ministre, pour que la politique en matière de formation soit en adéquation avec les perspectives d’avenir que nos jeunes sont en droit d’attendre ?