Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 8 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Formation professionnelle

Michel Sapin, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social :

Je vous remercie, monsieur le député, pour cette question qui souligne les avancées que représentent la négociation et, je l’espère, le texte relatif à la formation professionnelle et à l’alternance dont l’Assemblée sera saisie dans quelques semaines. Je vous remercie également de rappeler certains des obstacles auxquels nous devons nous attaquer pour que l’alternance ne soit pas une simple déclaration de volonté, y compris de la part du patronat, mais qu’elle devienne une réalité en permettant l’accueil effectif dans les entreprises et les services concernés des personnes qui ont besoin de ces stages, qu’il s’agisse de formation professionnelle, de contrats de professionnalisation ou d’apprentissage.

Les avancées – nous y reviendrons longuement – de cette négociation et du texte que je vous proposerai bientôt se résument ainsi : davantage d’argent pour ceux qui ont davantage besoin de formation, c’est-à-dire les jeunes dont la formation est insuffisante pour trouver un emploi, les chômeurs qui ont besoin de cette formation supplémentaire pour occuper un emploi, mais aussi ceux qui, dans les entreprises, se trouvent aux niveaux les plus faibles et sont souvent les premières victimes des restructurations.

Il faut pourtant pouvoir trouver des stages et des entreprises qui accueillent les stagiaires en question. À cet égard, il est vrai que nous rencontrons les uns et les autres un certain nombre de difficultés. Sur ce point, je ferai deux réponses. Tout d’abord, je veux que le pacte de responsabilité s’impose aussi aux entreprises qui nous demandent à raison le développement de l’alternance : en contrepartie, elles doivent déployer les capacités d’accueil des jeunes et des moins jeunes qui ont besoin d’une formation. Ensuite, le Premier ministre a demandé que nous ouvrions plus largement les collectivités locales et les administrations de l’État pour y accueillir aussi des apprentis. Je suis persuadé que dans les DOM, et dans votre île en particulier, monsieur le député, cela permettra d’offrir de nouvelles possibilités de formation aux jeunes !

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