Madame la députée, le décrochage, qui concerne 150 000 jeunes, soit 25 % d’une classe d’âge, pose un problème à chacun de ces jeunes. Ce sont, la plupart du temps, des destins brisés, surtout dans un pays où il y a un lien plus étroit qu’ailleurs entre la qualification, le diplôme et l’insertion professionnelle. Mais le décrochage pose également question à la nation tout entière.
Sur la base des plates-formes mises en place par la majorité précédente, 360 plates-formes qui ont fait un travail extrêmement utile, nous avons en décembre 2012, avec Martin Hirsch et la ministre des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, décidé de mettre en place un réseau FOQUALE, comme vous l’avez rappelé, qui permet à chaque jeune identifié de trouver une solution individuelle.
Sur la base de ce travail, les premiers résultats sont encourageants. Nous avions fixé, pour la première année, un objectif de 20 000. Il est dépassé : ce sont 20 000 jeunes directement dans les établissements de l’éducation nationale, 3 000 dans l’Agence du service civique, et plus de 10 000 actuellement pris en charge par la mission de lutte contre le décrochage.
Cela montre, et c’est important, surtout pour tous ceux qui se sont engagés – les collectivités locales, les associations et leurs nombreux bénévoles, les différents services de l’État – que lorsqu’on est dans la continuité de politiques publiques intelligentes et volontaires, lorsqu’on accepte de s’ouvrir et de faire travailler tout le monde, lorsqu’on est sur des vrais sujets qui concernent l’intérêt national et la cause d’un certain nombre de jeunes, nous pouvons réussir.
Les politiques éducatives, je le dis souvent, sont des politiques de long terme, mais nous marquons ainsi que nous pouvons avoir des résultats. Ce matin, François Chérèque s’est engagé pour l’année qui vient, au nom de l’Agence du service civique, à fixer un objectif de 5 000 jeunes. J’ai fixé pour l’éducation nationale un objectif de 25 000. Je suis sûr que nous y arriverons.