Ma question s’adresse à M. le ministre du redressement productif et porte sur la situation critique de la papeterie Stora Enso de Corbehem, dans le Pas-de-Calais, et de ses 350 salariés. L’une des plus grandes usines papetières françaises est aujourd’hui menacée de fermeture pure et simple. L’annonce en a été faite lundi dernier à l’issue d’un comité d’entreprise dont la réunion a été obtenue par les organisations syndicales. C’est l’épilogue douloureux de quatorze mois d’attente, d’espoirs et de déceptions endurés par les salariés de l’usine. Je m’associe d’ailleurs au combat qu’ils mènent avec responsabilité, compte tenu de leur détresse et de leur exaspération compréhensible, afin de médiatiser le sort fait à l’usine à laquelle ils tiennent.
Celle-ci dispose de nombreux atouts, pour le présent comme pour l’avenir, en particulier des salariés au savoir-faire pointu et une position géographique à proximité des grands axes de circulation et de trafic de marchandises avec l’Europe du Nord. De surcroît, elle possède un outil productif majeur, la fameuse machine 5 qui coûta plus d’un milliard de francs lors de sa construction et que les professionnels de la filière considèrent comme neuve. Les salariés et leurs familles, ainsi que les élus locaux et les habitants du Nord-Pas-de-Calais, ne peuvent accepter avec résignation la fermeture de ce fleuron industriel.