Intervention de Pascale Got

Séance en hémicycle du 8 janvier 2014 à 15h00
Agriculture alimentation et forêt — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Got :

À ce stade de la discussion, et en réponse aux critiques formulées ces dernières heures, je souhaite réaffirmer la juste articulation entre la renégociation de la politique agricole commune, dans laquelle vous avez joué un rôle important, monsieur le ministre, et le renforcement de notre politique agricole nationale grâce à ce texte.

J’aborderai, pour ma part, plus particulièrement l’enseignement agricole et la forêt.

La France dispose depuis longtemps d’un enseignement agricole dont la grande qualité tient pour une part à son rattachement à un ministère technique, à la pluralité de ses missions, à son maillage territorial, à la diversité de ses établissements et surtout à la dynamique d’innovation dont il est depuis longtemps porteur. Cette qualité constitue, il faut le dire, un atout de première force pour l’ensemble de l’agriculture française et pour son devenir.

Le Gouvernement a fixé de nouveaux objectifs qui ont été pleinement traduits dans ce texte et confortés en commission : je pense au renforcement des premiers cycles et des cycles supérieurs de formation jusqu’à la recherche ou à la double performance économique et écologique que les jeunes agriculteurs doivent poursuivre pour positionner l’agriculture dans la transition énergétique. Nous avons renforcé en commission la capacité de l’enseignement agricole à devenir un facteur de promotion sociale grâce notamment au dispositif d’acquisition progressive des diplômes. Nous avons également amélioré le pilotage de l’enseignement supérieur et de la recherche agricole de notre pays, sa lisibilité sur le plan national et son attractivité internationale. Quant à la création de l’IAVF, qui rassemblera les douze écoles sous tutelle du ministre de l’agriculture, c’est une mesure qui va dans le sens de la clarification. Elle nécessitera certainement de prévoir une évaluation au terme de plusieurs mois de fonctionnement.

Nous investissons donc dans l’intelligence, avec un marqueur social plus affirmé et une considération agroécologique très largement renforcée.

Pour ce qui est de la forêt, je me félicite de la place qui lui est réservée dans ce projet de loi, en tant qu’élue d’une région, le Sud-Ouest, et d’une circonscription, le Médoc, où nous ne faisons pas seulement du vin : la sylviculture y est également importante.

Je ne vais pas rappeler ici la place de la forêt en Europe ni son poids socio-économique ; cela a déjà été fait. J’aimerais souligner que le programme national de la forêt et du bois prévu par le texte et décliné au plan régional facilitera le renouvellement de la forêt et la valorisation de la ressource. Reconnaître d’intérêt général la captation du carbone par le bois et ses produits dérivés est essentiel pour conforter le rôle économique et environnemental de la forêt tant publique que privée.

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