Les directives nitrates que vous imposez sont absurdes, car elles s’appliquent dès que les pentes atteignent 15 %. Les Français doivent savoir qu’un ru qui reçoit de l’eau une fois tous les quatre ans doit être protégé par des clôtures, pour interdire aux animaux d’aller y paître. Voilà le résultat : vous allez tuer l’élevage français, vous ne faites rien pour protéger nos abattoirs. Alors que l’Allemagne concentre la transformation de ces produits et des protéines animales, le Danemark et les pays voisins abandonnent tous leurs abattoirs.
Vous cédez à une vision anglo-saxonne, européiste, ultralibérale. Comme c’est l’habitude chez les socialistes français, vous êtes les alliés du grand capital. Vous allez le voir se concentrer et, parallèlement, disparaître les entreprises individuelles agricoles, que vous ne respectez pas.
Dernier sujet, monsieur le ministre, qui peut sembler anecdotique mais qui est profondément philosophique : j’avais interpellé certains de vos collègues sur le retour du loup sur le territoire national. Le loup égorge les brebis, il égorge chevreuils, sangliers, et bientôt les veaux et les chevaux. Et ce sont six loups avec lesquels il faudrait cohabiter en zone de plaine ! Souvenez-vous du XVIIe siècle, souvenez-vous des efforts que la France a dû faire au XVIIIe siècle pour éradiquer le loup des territoires où il n’a pas sa place.
Le pastoralisme et l’élevage sont incompatibles avec la présence du loup : ce sera l’objet de quelques amendements que j’aurai l’honneur de défendre, afin qu’à terme, nous ne voyions pas disparaître nos légumiers, nos céréaliers et nos éleveurs.