Intervention de Serge Letchimy

Séance en hémicycle du 8 janvier 2014 à 15h00
Agriculture alimentation et forêt — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

La bataille est en cours, mais il ne s’agit pas pour autant de dépouiller les autres dispositifs.

Nous travaillons aussi sur les clauses de sauvegarde, essentielles dans une économie mondialisée, ultralibérale, d’ultraconsommation. L’Europe et la France doivent accepter de protéger un minimum la production locale, afin de permettre l’éclosion, dans une nurserie agricole, de nouvelles exploitations qui pourront inonder le marché local, mais aussi exporter vers les pays voisins. Jusqu’à présent, nous n’avons pas obtenu de réponse à ce sujet.

Pour conclure, j’aimerais parler des retraites, même si je suis conscient que ce texte n’est pas le mieux adapté pour ce faire. Vous ne pouvez laisser les agriculteurs des départements et des régions d’outre-mer avec une retraite de 600 euros, soit 350 euros en dessous du seuil de pauvreté ! Par ailleurs, l’absence de retraite complémentaire obligatoire n’est pas acceptable. Beaucoup de parlementaires, notamment Alfred Marie-Jeanne, sont intervenus sur ce sujet. Nous avons déposé un amendement d’appel, afin que cette question soit posée. Nous attendons que vous l’actiez en acceptant une étude sur ce sujet, de telle sorte que nous puissions introduire une disposition dans un prochain PLF ou PLFSS.

À défaut d’une loi spécifique, monsieur le ministre, je souhaite que vous travailliez avec Victorin Lurel sur la loi compétitivité. Un pays sans agriculture est un pays qui se perd. Un pays sans production est un pays dépendant. Pire, il s’aliène progressivement, s’appauvrissant au fur et à mesure de son assimilation culinaire. C’est pour cela que la diversité et la prise en compte des cultures locales importent. En s’accrochant à notre terre et en produisant de manière conséquente, nous sortirons d’une dépendance que l’on nous reproche aujourd’hui, nous créerons de la valeur ajoutée, des richesses pour notre pays et surtout de l’emploi. Je vous invite donc à considérer l’outre-mer comme une priorité dans ce domaine, sans parler de la biodiversité, qui pourrait être encore mieux valorisée.

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