Le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt repose sur une grande ambition : relever le défi de la compétitivité pour conserver une place de premier plan à l’échelle européenne et internationale et contribuer au développement productif de la France. Les objectifs et orientations du projet de loi, clairement définis, suscitent notre complète adhésion. Je tiens à vous remercier, monsieur le ministre, d’avoir tenu vos engagements en nous présentant un texte riche en propositions et soucieux de refonder la politique agricole et surtout de combiner les performances économiques et écologiques.
Notre monde change, nos mentalités évoluent, notre façon de produire et de consommer se transforme. Ces mutations touchent toutes les franges de la population, toutes les catégories socioprofessionnelles. Le projet de loi soulève la question de la modernité agricole, qui consiste en une compétitivité améliorée et une solidarité renforcée. Définir des orientations à long terme et réaffirmer la nécessité des outils de gestion, de régulation et d’organisation, voilà le gage de la durabilité de notre agriculture et de la reconnaissance de nos productions sur les marchés mondiaux, européens et nationaux.
Néanmoins, la recherche de compétitivité et l’évidente modernisation ne peuvent se dispenser de pratiques agricoles innovantes et d’un environnement législatif adapté. Le projet de loi, conjugué aux nouvelles dispositions de la PAC, rééquilibre l’agriculture en faveur de l’élevage, de sorte que l’ensemble des petits éleveurs et des petits exploitants seront mieux soutenus. Il assurera le développement économique de nos diverses agricultures et du secteur forestier en le conjuguant à une dimension écologique de leurs activités. Enfin, il permettra d’enrichir les programmes de l’enseignement agricole afin qu’il réponde aux enjeux de l’agro-écologie. Je me félicite des avancées considérables proposées par l’article 1er, en particulier en matière d’installation des agriculteurs, de transmission des exploitations et d’encouragement à la formation des agriculteurs.