Il y a un vrai paradoxe, monsieur le ministre. Je vais vous citer un cas précis, qui n’est pas vieux puisqu’il date de la période juste avant la Noël, dans la circonscription voisine de la mienne, précisément dans la commune de Phalsbourg, celui d’une usine de transformation du bois largement approvisionnée par l’ONF de ma circonscription. Cette entreprise de 140 salariés avait connu un incendie au cours du printemps 2013. Il y a eu un certain nombre d’échanges avec votre collègue Arnaud Montebourg et, in fine, les dirigeants, les capitaux étant principalement suisses, ont décidé de ne pas rénover l’usine et de ne pas la rouvrir.
Il y a donc aujourd’hui un vrai paradoxe entre ce que vous nous dites, et il n’y a pas lieu de mettre en cause vos propos, et ce qui se passe par ailleurs avec d’autres membres du Gouvernement, qui, manifestement, n’ont pas encore totalement intégré que la filière bois devait être valorisée à toutes ses étapes. Il y a là en tout cas un cas précis. Il me semblait important de vous le rappeler, d’autant que la moitié au moins des 140 salariés vivent dans ma circonscription et ont été très surpris par l’attitude du Gouvernement.