Juste pour remettre une balle au centre, avant de passer à la suite : il n’y a pas sur cette question de clivage gauche-droite, mais un clivage entre les partisans d’une politique de l’offre et ceux d’une politique de la demande. On le voit bien au Gouvernement : M. Montebourg est le champion de la politique de la production française, de la relance de l’économie par l’offre, mais il existe des débats contradictoires au sein de l’exécutif, d’autres ministres pensant différemment. Les gouvernements précédents ont connu des débats à peu près du même ordre. Généralement, le ministre de l’agriculture est plutôt du côté de la politique de l’offre, tout comme bon nombre de membres de la commission des affaires économiques – même si, à une époque, elle s’appelait commission de la production et des échanges, il s’agissait plus de production que d’échanges.
Il est important que les Français sachent qu’il ne s’agit pas de chamailleries entre la gauche et la droite, mais d’un vrai sujet de fond, entre le choix de soutenir la production nationale, en encadrant les acteurs de la distribution car ils ont des effets néfastes sur cette production – et cela va au-delà de la question agricole –, et celui de ne considérer que le consommateur, l’opinion publique, et tant pis si la production nationale disparaît.
Enfin, monsieur le rapporteur, je n’ai pas photocopié votre amendement…