Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur général, vous savez bien que les déficits des comptes sociaux sont largement dus à la faiblesse de la masse salariale : on voit bien que, lorsque le chômage diminue, les modalités de financement de notre protection sociale s'améliorent. Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas faire de réformes structurelles, précisément pour éviter de se retrouver dans une telle situation. Ainsi, en 2011, nous sommes quasiment parvenus à tenir l'ONDAM, c'est-à-dire à maîtriser les dépenses d'assurance maladie, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps et ce qui est assez compliqué, comme vous pourrez le constater.
Par ailleurs, en ce qui concerne la Caisse nationale d'assurance vieillesse, vous insistez sur la nécessité de la financer, mais vous n'avez pas voté la réforme des retraites dont nous avons débattu, ici, durant des dizaines d'heures. Dois-je rappeler que la moitié du déficit des retraites était financée par des mesures d'âge et l'autre moitié par des mesures d'ordre financier, qui dépendent d'ailleurs beaucoup de la conjoncture économique ? C'est bien cela qu'il faut continuer à rectifier.
Bien entendu, rien n'est définitivement arrêté dans un monde qui bouge sans arrêt. Mais il est assez curieux que vous ayez pris des mesures assez laxistes en matière de retraite et que vous financiez la CNAV de manière complémentaire.