Vos descriptions, monsieur Dhuicq, sont comme toujours très imagées. Cela dit, vous avez raison : il y a un risque. On constate, effectivement, un développement de la présence du loup ; nous avons certainement dépassé les 250 animaux.
Le loup est parti d’Italie – vous l’avez dit – et il remonte, arrivant jusqu’aux plaines de l’Est. Ce n’est donc pas un sujet mineur ; il nous faut être vigilants. C’est bien pourquoi, sur ce sujet, nous essayons de trouver ce qui nous permettra d’être à la fois respectueux d’une convention qui a été signée à un moment où le loup était en voie de disparition et capables de maîtriser son développement. Sinon, nous risquons d’avoir de vrais problèmes de cohabitation dans les domaines agricole et pastoral, mais aussi avec l’élevage – sans oublier le traumatisme pour les populations. Je l’ai moi-même vu : lorsque le loup arrive, il est impressionnant de constater à quel point les gens ont peur. Vous avez parlé du caractère totémique de l’animal. De fait, il y a là quelque chose des peurs ancestrales. Il nous faut donc être vigilants et rester en mesure de réagir.