Je ne reviendrai pas sur ce que vient de rappeler très brillamment Jean-Yves Caullet, rapporteur pour avis et qui a apporté sa contribution. Il l’a dit, ce processus a commencé depuis que je suis arrivé à ce ministère. Nous constatons tous, depuis des années, les difficultés que rencontre cette filière française, alors que notre forêt est, en surface, la troisième d’Europe. Elle est en outre diversifiée puisqu’elle se compose de feuillus et de résineux, potentiel que nous n’utilisons pas. La transformation du bois est très limitée. Nous exportons la matière première et importons les produits transformés – même si le papier pèse dans le déficit de la balance commerciale du bois. Nous avons d’ailleurs pu remarquer au cours de cette semaine l’importance du poids du papier ! Ce sont là des enjeux économiques, d’aménagement du territoire, des enjeux d’emplois. J’évoquerai également les enjeux écologiques, car, et cela a été souligné, la forêt est liée à la biodiversité, à la gestion des ressources, à la captation du carbone, à la pureté de l’air, aux biotopes. Elle est également liée à la multifonctionnalité associée aux loisirs et au tourisme.
Nous avons donc là un secteur auquel nous devions offrir des perspectives nouvelles en termes d’organisation, on l’a dit, pour éviter le morcellement ; en termes de transformation, avec les propositions faites dans le plan bois ; et en termes de débouchés pour que le bois soit un matériau de nouveau reconnu et utilisé. Cela commence, nous le savons. Cette partie du projet de loi sur l’agriculture et sur la forêt est donc essentielle.
Ce qui a été présenté à tous les professionnels dans le cadre du Conseil supérieur de la forêt et du bois a été positivement accueilli. Nous devons maintenant être en mesure de le traduire ensemble dans la loi pour faire avancer cette belle idée de la multifonctionnalité de la forêt et surtout de sa capacité à participer, comme d’autres secteurs, au redressement productif de notre pays.