Nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il faut faire quelque chose au sujet de la dépendance. Ce n'est pas un débat qui doit faire polémique, l'objectif est partagé sur tous les bancs. Il y a eu beaucoup de réflexions et de travaux, souvent assez consensuels et c'est une bonne chose. Nous sommes tous les jours confrontés à la question, dans nos familles, à l'extérieur, dans nos circonscriptions ; il faut agir.
L'un de nos collègues a indiqué que c'était une grande réforme annoncée par Nicolas Sarkozy et qu'il n'a pu mener à bien. Oui, mais il faut bien voir que la crise a frappé la France de plein fouet, et que la réforme de la dépendance, c'est d'abord, quoi qu'on en dise, une question de finances. Il faut prendre en compte beaucoup de choses, mais s'il n'y avait pas de problème d'argent, nous ne butterions pas sur ce sujet. Or il n'était pas possible, compte tenu de l'état de nos finances publiques, d'apporter cet argent : la masse salariale s'était, du fait de la crise, effondrée brutalement, tandis que les prestations augmentaient par le jeu des stabilisateurs automatiques.
Au sujet du financement, nous pouvons nous poser la question de la contribution du public et du privé : faut-il un mix public-privé ou seulement un financement public ? Mais, avec cet article, vous n'affichez pas de vision de la réforme. C'est une mesure, comme l'a très bien dit Marie-Christine Dalloz, strictement financière, que vous devez assumer. Elle finance le FSV, très bien, le déficit de ce fonds sera diminué, mais ce n'est pas une mesure qui annonce une quelconque réforme de la dépendance. Lorsque vous présenterez une telle réforme, nous en discuterons. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)