Il existe un autre inconvénient, monsieur Brottes : dès lors que l’on crée une obligation, comment la met-on en oeuvre ? Concrètement, il faudrait ajouter sur le formulaire CERFA de la demande de permis de construire une ligne indiquant le volume de bois utilisé dans la construction. Ce serait une contrainte pour le demandeur et du travail supplémentaire pour les services instructeurs.
Lorsque l’on crée une obligation, cela structure également le marché, donc l’offre et la demande, et l’on constate souvent que cela fait augmenter les prix : le consommateur final paye plus cher. À quelques semaines des élections municipales, j’abonde dans votre sens : il ne faut pas fâcher l’opinion publique par ce genre de dispositif. Mon expérience, au conseil régional d’Alsace, c’est qu’en mettant de petits budgets sur la table, en encourageant l’intégration de bois locaux, de préférence dans la construction, l’effet de levier est plus intéressant et plus valorisant pour les élus.