Il s’agit dans ce projet de loi de légiférer sur la gestion globale de la forêt, pas sur des projets industriels spécifiques. On ne peut pas faire la loi ainsi, en fonction de cas particuliers.
Ensuite, la question de la biomasse et de l’utilisation du bois pour d’autres destinations est une question d’équilibre. On ne peut vouloir développer cette énergie renouvelable sans être capable d’assurer la ressource. Si l’outil industriel créé est tellement bien dimensionné qu’il consomme le capital en quelques années, il n’y aura pas de pérennité de cette activité. Le bois doit être renouvelé. Il faut donc construire cet équilibre. Il y a aujourd’hui un emballement général sur la biomasse, au point quelquefois de réserver des stocks de bois à plusieurs reprises alors qu’un seul sera utilisé ! Il faut vraiment y voir clair sur ce sujet.
Pour ce qui est du projet de Gardanne, madame Berger, je n’en ai jamais été saisi en tant que ministre de la forêt. Je ne suis pas ministre de l’énergie et ce projet industriel ne relève pas de mes compétences. J’en ai entendu vaguement parler. On m’avait dit que le problème était qu’il entraînerait des importations de bois.