Madame la ministre, l'enseignement français à l'étranger s'adresse à un nombre important de nos compatriotes – 2 millions – expatriés à l'étranger et dont le profil a beaucoup évolué au cours des dernières années, il faut le souligner. Vous rappelez à juste titre l'appétence des nationaux pour nos établissements d'enseignement et l'enseignement bilingue, mais l'enseignement français à l'étranger est mal connu et dépasse largement les considérations éducatives. Au nom du groupe SRC, je voudrais vous poser quelques questions relatives à la politique scolaire.
Notre réseau est très dense et bénéficie d'une large implantation géographique. C'est un atout, mais c'est aussi une préoccupation. On peut se féliciter de l'augmentation des effectifs, signe de la vitalité de notre réseau, mais elle nous confronte aux contraintes budgétaires qui nous imposent d'ajuster son développement. Dans ce contexte, il importe de renforcer l'accessibilité des familles françaises au réseau. L'équation est compliquée, mais votre plan d'actions prend en compte l'ensemble de ces paramètres.
Scolariser les enfants français doit rester l'axe central de notre politique. De plus en plus de jeunes parents suivent un parcours professionnel qui les amène à résider à l'étranger, où la scolarisation de leurs enfants est leur première préoccupation.
Quant à l'accueil des élèves étrangers, nous en mesurons les enjeux, d'autant que dans un certain nombre de pays on voit émerger une classe moyenne supérieure à qui il est proposé une offre très large en matière d'éducation. Certains éléments de votre plan d'actions me semblent de nature à maintenir le développement de l'enseignement français.
J'en viens à l'aspect pédagogique de notre réseau. Je me réjouis de l'instauration d'un pilotage politique, de la définition d'un contrat pluriannuel d'objectifs et de la place plus importante accordée au MEN. Ce pilotage permettra-t-il de reconnaître l'expertise des enseignants ? Des dispositions seront-elles prises pour assurer la valorisation de l'expérience de ces enseignants lors de leur retour en France ?
Qu'envisagez-vous pour faire évoluer la question des statuts ?
Notre réseau est-il engagé dans la révolution numérique, et quels sont les moyens affectés à cet engagement ?
Pouvez-vous nous préciser les conditions d'attribution du label FrancEducation ?
Enfin, face à la prolifération d'offres éducatives difficile à décrypter, il est indispensable d'apporter de la lisibilité au système d'enseignement français.