Je vous remercie de m'accueillir au sein de votre commission et vous adresse à tous, au nom du groupe Écologiste, mes meilleurs voeux, à la fois personnels et politiques, pour l'année 2014.
Nous bénéficions en effet d'un réseau très dense et d'une très grande qualité qui, avec les Instituts et les Alliances françaises, constitue un maillage culturel et éducatif unique au monde. Si la France reste une puissance à l'échelle internationale, elle le doit en grande partie à ce réseau.
Il convient de rendre hommage à celles et ceux qui font fonctionner au quotidien ce réseau. Je veux parler des enseignants expatriés, et de ceux qui bénéficient d'un contrat de résident ou d'un contrat local. Je souhaite que la France se préoccupe davantage des conditions de travail de ces enseignants car des traitements inégaux parfois choquants coexistent au sein des établissements français.
Vous avez pris une mesure salutaire en mettant fin à une prise en charge intenable sur le plan financier et en rétablissant un système fondé sur la justice sociale, à savoir l'attribution des bourses à partir de critères sociaux. Je vous en remercie.
Le réseau est victime de son succès et il est confronté aux enjeux de la mondialisation. L'éducation est devenue un marché concurrentiel dans lequel les établissements français ne manquent pas d'atouts mais se heurtent à de grandes difficultés car ils dépendent de partenariats entre l'AEFE et des fondations, des boards et des associations de droit local. La diminution du budget de l'Agence réduit son poids au sein de ce partenariat et nous oblige à nous montrer moins audacieux et moins présents. Ce désengagement financier de l'État peut conduire certains établissements à envisager de rompre des relations établies depuis longtemps avec la France. C'est le cas du lycée français de Mexico, l'établissement le plus important du réseau, qui au mois de novembre dernier a voté de façon unilatérale le déconventionnement. Les cas semblables se multiplient, essentiellement dans les pays émergents, et la situation risque de s'aggraver car les établissements sont tentés par la course à la rentabilité. Quelle est la stratégie employée par votre ministère pour mettre fin à cette dérive ?
Face à l'augmentation du nombre de Français résidant à l'étranger et à une contrainte budgétaire forte, le maillage du réseau des établissements français homologués a-t-il vocation à évoluer ou à rester en l'état ? Le Gouvernement fera-t-il le choix d'un réseau moins coûteux ?