Intervention de Pierre-Yves Le Borgn'

Réunion du 8 janvier 2014 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Le Borgn' :

Pour avoir visité les établissements du réseau implantés dans les seize pays de ma circonscription d'Europe centrale, je peux témoigner que le handicap est une problématique de plus en plus prégnante.

À cet égard, il faut se féliciter de l'action de l'AEFE en matière de handicap, en particulier grâce au recrutement à la rentrée 2012 d'une adjointe au chef du service pédagogique spécialiste du handicap. Cependant, un important travail reste à faire au regard des 3 048 élèves handicapés recensés dans le réseau à la rentrée 2013. En effet, ce sont les parents, lorsqu'ils ne sont pas éligibles au régime des bourses, qui doivent financer l'intervention d'un auxiliaire de vie scolaire, contrairement aux parents vivant en métropole où ce coût est pris en charge par l'État. Pour ne prendre qu'un exemple, à Bratislava en Slovaquie, trois familles paient chacune, en plus des 5 000 euros de frais de scolarité, la somme de 2 000 euros pour couvrir le coût de l'AVS. Or, madame la ministre, sur les 3 048 élèves handicapés, combien ne bénéficient pas des bourses scolaires ? Pour ma part, je souhaite que la puissance publique mette les mêmes moyens qu'en métropole à la disposition des familles dont l'enfant a besoin d'un auxiliaire de vie scolaire.

En outre, je m'étonne de l'absence de concertation avec les parents et tout particulièrement avec les associations de parents d'élèves handicapés. Ce sont en effet ces dernières qu'il faut entendre au premier chef, en collaboration étroite avec les familles, le monde médical et les enseignants.

Enfin, il est prévu que des stages de formation sur le handicap soient dispensés cette année aux directeurs d'école, ce dont je me félicite, mais pas aux professeurs, alors que ce sont eux qui sont au plus près des élèves handicapés. Madame la ministre, pourriez-vous me rassurer sur ce point et, plus largement, sur l'importance que votre ministère accorde à la prise en charge des enfants handicapés scolarisés dans le réseau, lesquels doivent être traités de la même manière que les enfants handicapés scolarisés en France ?

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