Intervention de Cécile Duflot

Séance en hémicycle du 14 janvier 2014 à 15h00
Accès au logement et urbanisme rénové — Présentation

Cécile Duflot, ministre de l’égalité des territoires et du logement :

Madame la présidente, monsieur le président de la commission des affaires économiques, madame la rapporteure, monsieur le rapporteur, mesdames, messieurs les députés, nous voici de nouveau réunis et mobilisés pour l’examen en seconde lecture du projet de loi ALUR.

Chacun connaît désormais les termes du débat. Chacun connaît aussi le contexte difficile dans lequel il prend corps. L’année 2013, sans surprise, aura été une année difficile pour la construction et donc pour le logement. Les doutes, les peurs, les difficultés marquent le quotidien de nos concitoyens. La question du logement comme celle du chômage est un terrible marqueur de la crise sociale. C’est aussi la clef du sursaut que j’appelle de mes voeux pour notre pays.

Par la loi ALUR, que nous avons – et je vous en remercie – façonnée ensemble, j’entends contribuer à rouvrir une perspective de progrès social dans notre pays. Notre rôle n’est pas seulement de constater la situation douloureuse vécue par des millions de nos concitoyens, mais bien de tenter de la changer, de l’améliorer substantiellement.

Je sais la dureté de la vie politique, la violence des polémiques, le côté systématique des querelles partisanes mais je sais aussi – la première lecture de ce projet de loi m’en a apporté la confirmation – que siègent sur tous les bancs de cette assemblée d’authentiques républicains, mus par l’intérêt général et la défense de leurs mandants. C’est à eux que je m’adresse, avec un discours de sincérité. Oui, la bataille que nous menons est ardue. Oui, le contexte n’est pas optimal. Oui, la situation de la construction n’est à la hauteur ni de nos attentes ni de nos besoins. C’est la raison pour laquelle il faut se déprendre de nos habitudes et de nos réflexes conditionnés : que chacun se mette en mouvement pour que le volontarisme l’emporte sur l’immobilisme.

L’estimation pour 2013 du nombre de logements construits, aux alentours de 330 000, se situe en deçà des besoins et de l’objectif fixé par le Président de la République, qui vise la construction de 500 000 logements par an d’ici à la fin du quinquennat, objectif très ambitieux auquel nous devons travailler de manière structurelle. Il ne sert à rien de chercher à le camoufler par je ne sais quelle vaine rhétorique. Il faut aussi dire la vérité : depuis trente ans, il y a seulement trois années où la mise en chantier de logements a dépassé la barre des 375 000.

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