Intervention de Pierre Lellouche

Séance en hémicycle du 15 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Intervention en république centrafricaine

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Monsieur Fabius, l’armée française est engagée en Centrafrique depuis un peu plus d’un mois, et le Président de la République avait fixé trois objectifs : désarmer toutes les milices et les groupes armés qui terrorisent les populations, retrouver la stabilité et permettre, le moment venu, la tenue d’élections libres et pluralistes. Depuis un mois, il y a eu 1 000 morts, le désarmement n’a guère commencé et la situation humanitaire est terrible : près de 100 000 réfugiés près de l’aéroport de Bangui. Après le départ du président Djotodia, la solitude de la France dans cette affaire pose problème.

Cela m’avait amené à écrire au président Bartolone dès le 26 décembre dernier pour demander que l’Assemblée nationale envoie sur place une mission pour faire le point et éclairer tant nos concitoyens que le vote de cette assemblée, lequel doit se tenir, selon la Constitution, début avril, soit quatre mois après l’engagement de nos forces. Après bien des difficultés, la Conférence des Présidents, grâce aux efforts du président du groupe UMP, Christian Jacob, a finalement obtenu l’envoi de cette mission. Nous souhaitons, monsieur le président de l’Assemblée nationale, que cette mission se rende sur place très rapidement.

Mais à vous, monsieur Fabius, je voudrais demander ceci : quand pensez-vous réaliste d’atteindre les objectifs fixés par le Président de la République ? Et quand pensez-vous qu’il sera possible de retirer nos forces, qui mènent une opération de police impossible au milieu d’une guerre civile entre chrétiens et musulmans ?

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