Intervention de Jean-Marie Le Guen

Séance en hémicycle du 15 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Cambodge

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Le Guen :

Ma question s’adresse à M. le ministre des affaires étrangères. Monsieur le ministre, vous avez suivi de près la situation au Cambodge, pays avec lequel nous avons des liens particuliers d’affection, au nom de la francophonie, mais aussi des drames qui s’y sont produits, notamment l’affreuse dictature des Khmers rouges dont ce pays se relève aujourd’hui péniblement.

Monsieur le ministre, des élections se sont tenues au mois de juillet dernier dans des conditions qui n’étaient pas totalement satisfaisantes – c’est le moins que l’on puisse dire – et malgré tout l’opposition, vous le savez, a obtenu des résultats très importants.

Depuis quelques semaines, c’est maintenant le mouvement social qui relaie la contestation démocratique. Les ouvriers des usines de textile manifestent pour obtenir d’autres conditions de travail et de salaires. Ils ont fait face à une répression sanglante qui a fait plusieurs morts et des dizaines de blessés.

Les leaders de l’opposition et, tout particulièrement, M. Sam Rainsy, député à l’Assemblée nationale du Cambodge et, par ailleurs, citoyen français, sont aujourd’hui traduits en justice pour avoir prôné la non-violence et dénoncé les violences policières.

Évidemment, je tiens à condamner très fermement l’utilisation brutale et disproportionnée de la force, qui compromet les chances d’une sortie de crise constructive et apaisée.

Alors, monsieur le ministre, pouvez-vous tout d’abord nous donner votre sentiment sur ce processus électoral mené il y a quelques mois et, ensuite, nous indiquer quelles dispositions le Gouvernement français entend prendre pour renforcer le camp de la démocratie et du progrès social au Cambodge ?

1 commentaire :

Le 25/02/2014 à 09:15, laïc a dit :

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Après le génocide khmer, lors duquel les libres-penseurs et les intellectuels des villes étaient dans un premier temps envoyés aux champs, puis exterminés dans un second temps, et sachant que c'étaient surtout les intellectuels qui parlaient le français, on peut penser qu'il n'y a plus beaucoup de francophones au Cambodge. Mais il est vrai qu'il est bon que la langue des droits de l'homme, de Hugo et de Zola renaisse partout où il est possible, sans que l'accusation de néo-colonialisme puisse être imputée à sa renaissance et à son développement.

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