Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 15 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Cambodge

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères :

Monsieur le député, vous avez très bien défini la situation, de même que la position des autorités françaises.

Des élections ont eu lieu au mois de juillet avec une participation très importante. C’est le parti du Premier ministre qui l’a emporté, mais de peu. À la suite de ces événements, une série de troubles s’est produite. Il ne nous appartient évidemment pas de nous substituer au processus électoral mais nous avons appelé à la seule bonne solution, nous semble-t-il, c’est-à-dire à une négociation, qui ne remplacera pas le processus démocratique mais favorisera la stabilité d’un pays qui en a bien besoin.

S’agissant des responsables de l’opposition, la position du Gouvernement français rejoint exactement la vôtre. Hier, ils ont été entendus par le procureur de la Cour de Phnom Penh et je dois dire, au nom du Gouvernement de la République et, j’en suis sûr, en votre nom à tous, que le Gouvernement français est extrêmement attentif aux décisions qui seront prises. Nous pensons qu’il n’y a pas d’autre solution que la prise en compte des mécanismes démocratiques. Nous ne saurions soutenir tout ce qui irait dans le sens d’un affrontement, en particulier, de la part du régime.

Je me résume : nous sommes aux côtés du peuple cambodgien compte tenu de toute une série de raisons que vous avez très bien rappelées dans votre question : nous sommes liés par la culture, l’histoire et bien des engagements communs. Nous ne laisserons pas tomber le peuple cambodgien et nous appelons à une négociation pour apaiser un climat beaucoup trop tendu.

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