Je regrette sincèrement la position du Gouvernement. J’insiste : je ne mets nullement en cause votre proposition. Vous venez de parler d’une montée progressive en puissance. Je vous propose donc de procéder à cette expérimentation qui en tiendra lieu.
Avec un bon échantillonnage territorial, vous pourrez alors vérifier, à travers des situations différentes dans les différents territoires, si la montée en puissance se fait correctement ou pas.
Quant à votre argument, monsieur Goldberg, je vous savais féru de logique mais, là, quelque chose m’échappe. Si vous parlez d’égalité dans l’ensemble du territoire pour vous opposer à l’expérimentation, il faut réviser la Constitution. Je vous rappelle que nous avons constitutionnalisé le principe de l’expérimentation en 2003. Je ne savais pas qu’il était interdit dans ce pays d’expérimenter et que cela devait être tout ou rien.
Il y a déjà eu des expérimentations, qui ont permis d’éviter bien des bêtises et ont souvent favorisé ensuite la mise en oeuvre des lois. Je ne voudrais pas prendre d’exemples polémiques mais, croyez-moi, si, avant de faire la gigantesque erreur de supprimer la demi-journée scolaire, on avait expérimenté cette suppression dans pas mal de départements, on ne l’aurait pas généralisée et, si l’on avait expérimenté son rétablissement, on ne l’aurait jamais rétablie de la manière dont cela a été fait. L’expérimentation, croyez-moi, peut rendre de grands services et permettre d’éviter de graves erreurs.
Je maintiens mon amendement pour cette seule et simple raison qu’une expérimentation servirait très utilement le texte et le compromis auquel, par ailleurs, je souscris.