Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le président de la commission des lois, madame la présidente de la délégation aux droits des femmes, mesdames et monsieur les rapporteurs, chers collègues, le projet de loi dont nous abordons aujourd’hui l’examen revendique une approche intégrée de la question de l’égalité entre les hommes et les femmes. Je ne suis pas certaine qu’un tel choix soit le plus judicieux, mais il est clair que tous les sujets qui seront abordés au cours de nos débats ont une réelle importance.
Avant de développer tout propos sur le fond, je formulerai deux observations générales. La première consiste à rappeler que la question s’inscrit dans un long parcours entamé il y a de nombreuses années, grâce à la détermination de plusieurs de nos prédécesseurs sur tous les bancs de cet hémicycle, dont certaines et certains sont encore là aujourd’hui et ne manqueront pas de se reconnaître. Du rapport relatif à l’égalité professionnelle dans la fonction publique que j’ai rendu en 2011, j’ai repris cette réflexion d’une personne que j’avais auditionnée alors : « Il n’y a pas de pente naturelle à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. »