Cet article préconise, entre autres choses, des actions pour favoriser la mixité dans les métiers. C’est une très bonne nouvelle et je me réjouis que nous prenions à bras-le-corps cette forme d’inégalité persistante.
Pour illustrer mon propos, je prendrai l’exemple de la situation des métiers scientifiques, dont j’ai montré, dans mon rapport sur l’enseignement des sciences, qu’elle constitue une faiblesse de notre système. Les filles souffrent d’une inégalité d’orientation et, pour reprendre l’expression employée par l’association Femmes et mathématiques, elles s’autocensurent par rapport aux carrières scientifiques ou aux carrières d’ingénieur, car les emplois correspondants ne sont pas perçus comme féminins. Cela n’a rien d’étonnant, hélas, dans la mesure où ces représentations biaisées sont entretenues, parfois par le milieu familial, certes, mais aussi par les médias, et trop souvent par l’institution scolaire elle-même. Ainsi, pour lutter dès le plus jeune âge contre cette inégalité, la loi pour la refondation de l’école préconise que l’orientation et les formations proposées aux élèves « favorisent la représentation équilibrée entre les femmes et les hommes parmi les filières de formation ».
L’article 1er de ce projet de loi est donc, et je m’en réjouis, un outil supplémentaire, indispensable, qui complétera le travail éducatif efficace entrepris depuis la rentrée par l’éducation nationale pour garantir cette mixité dans les métiers, qui est tant attendue. Il est évident que c’est en multipliant à la fois les actions et les intervenants que nous pourrons enfin casser les stéréotypes et permettre aux femmes de s’épanouir dans tous les métiers, même ceux qui leur paraissent interdits.