Intervention de Bérengère Poletti

Séance en hémicycle du 26 octobre 2012 à 9h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 — Article 43

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Je pense que les députés qui siégeaient déjà ici sous les précédentes mandatures savent combien j'ai fait de l'accès le plus facile possible à l'IVG et à la contraception mon combat politique. C'est un combat humain, de femme libre, de femme qui souhaite avoir le libre choix dans ses orientations et dans sa vie amoureuse et sexuelle.

L'IVG est toujours une blessure pour une femme. Toujours. Parfois, elle ne le sait pas tout de suite, elle peut l'analyser plus tardivement. C'est l'une des raisons pour lesquelles je ne suis pas d'accord avec l'amendement n° 134 de mes collègues tendant à la suppression de l'article 43. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

À la lecture de la mesure que vous proposez, madame la ministre – et nous en avons parlé lors de votre audition devant la commission –, il ne m'a pas semblé logique de proposer de manière isolée un remboursement intégral de l'IVG sans rien faire pour la contraception. Je n'oppose pas l'IVG et la contraception, ce sont deux éléments qui vont ensemble. Plus une femme est couverte par une contraception qu'elle aura librement choisie, plus on lui permet d'y avoir accès, notamment financièrement, et moins elle sera confrontée à la problématique de l'IVG. Il me semblait donc impossible d'avancer en matière d'IVG sans concomitamment faire un geste s'agissant de la contraception. J'ai donc été satisfaite quand j'ai appris, il y a quelques jours, que vous aviez souhaité déposer un amendement sur l'accès des mineures à la contraception. Vous le savez, j'avais déposé une proposition de loi allant dans ce sens, c'est-à-dire permettant aux mineures d'accéder gratuitement mais aussi anonymement – nous en reparlerons tout à l'heure car les choses ne sont pas aussi faciles que cela – à la contraception.

Un mot sur la contraception dans notre pays. La France est le pays où l'on a le plus accès à la contraception.

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