L’article 2 nous permet d’aborder un point important du texte, en l’espèce la prestation partagée d’accueil de l’enfant. Il s’agit d’inciter les pères à prendre une partie du congé parental afin de s’impliquer davantage en la matière. Nous abordons concrètement la question de l’égalité entre les hommes et les femmes, en particulier en visant à réduire la proportion de femmes prenant en charge tout ce qui relève de la famille, qui s’élève à 80 %. Le principe d’une prestation partagée me semble une bonne chose. Cela étant, un certain nombre d’interrogations demeurent.
Comme je l’ai dit dans le cadre de la discussion générale, l’article 2 renvoie à un décret susceptible de faire évoluer la durée du congé parental des femmes et de leur conjoint. Aujourd’hui, il s’élève à trente mois à partir du deuxième enfant, augmentés de six mois pour le conjoint. En tout état de cause, le congé parental pour une femme, à partir du deuxième enfant, serait donc limité à une durée de trente mois. Dès lors qu’il s’agit d’un mécanisme réglementaire, on peut bien évidemment tout envisager en matière de rapport et de positionnement du partage de la prestation et du congé parental.
À titre personnel, je ne suis pas opposée au principe de réduction de la durée du congé parental. Comme beaucoup d’autres, je pense qu’une durée de trente-six mois d’interruption professionnelle, c’est beaucoup. Cela constitue pour les femmes un handicap majeur pour la reprise d’une activité. Réduire la durée du congé parental n’est pas un projet totalement stupide, mais nous n’en avons pas réellement débattu. Des éléments d’éclaircissement seraient bienvenus.