Trop peu de pères utilisent leur droit au congé de paternité. Qu’ils n’y pensent pas ou n’osent pas l’utiliser, les résultats sont là : moins d’un père sur deux prend ce congé. Or c’est dans les premiers jours de la vie du nouveau-né que la répartition dans les tâches domestiques et d’éducation se met en place. Si l’on souhaite que les pères s’impliquent davantage, il faut qu’il soit présent dans ces moments essentiels.
Le présent amendement propose donc de réfléchir à rendre le congé de paternité obligatoire afin que tous les pères puissent y recourir sans crainte pour leur carrière et sans culpabilisation de la part de la société.
De plus, il est important de l’étendre car onze jours ne suffisent pas pour s’impliquer dans les premiers jours de l’enfant. Quatre semaines permettraient aux pères de jouer pleinement leur rôle.
Par ailleurs, monsieur le rapporteur, je tiens à faire une observation sur la question des rapports : nous sommes malheureusement obligés de demander des rapports au Gouvernement puisque l’Assemblée nationale fait une application particulièrement stricte, pour ne pas dire restrictive, de l’article 40 de la Constitution. Les amendements que nous déposons sont en effet systématiquement rejetés et ne permettent pas la tenue d’un débat dans l’hémicycle. Le seul moyen d’en débattre dans l’hémicycle est donc cette demande de rapport, certes pas complètement satisfaisante, mais qui permet au moins d’aborder ces questions.